• Voila, les oraux sont lancés donc Bonne chance à tous ceux qui ne sont pas encore passés et sinon j'espère que c'était tranquille pour les autres :) Moi je dis, le bac de français c'est finger in the nose avec notre blog... Presque ;)
    Bisous à tous, votre déléguée préferée (ou pas :p), E.


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  • Auteur : Diderot

    L'oeuvre : l'Encyclopédie

    Axes de lecture :

    • L'idée fondamentale du texte : l'autorité

    • L'autorité et ses origines
    • Les différents types d'autorité
    • Une argumentation rigoureuse
    • Un texte engagé

    Diderot, philosophe et homme de lettres du 18ème siècle traite ici de la question politique. Cet article est tiré de l'Encyclopédie dans lequel Diderot dénonce l'abus de pouvoir et l'oppression de ceux qui l'exercent. Cet article conteste et interroge sur la notion d'autorité. En décrivant le pouvoir politique, il s'attaque à l'absolutisme tout en jouant de l'ambiguïté de l'article encyclopédique.

    L'idée fondamentale du texte

    Thèse de Diderot : « C'est au peuple que l'autorité appartient »

    Cet article pose la question des régimes politiques. Montesquieu, lui en distingue trois dans « l'esprit des lois » en 1748 :

    • le régime monarchique 

    • le régime républicain
    • le régime despotique

    Mouvements du texte :

    • Origine de l'autorité dans les sociétés primitives : autorités naturelles et non naturelles (l.1-10)

    • Autorité par la force et la violence (l.11-16)
    • Simple transition entre l'autorité par la force et celle par le consentement (l.17-20)
    • Autorité par le consentement des peuples (l.21-28)

    Une argumentation rigoureuse

    • Les différents types d'autorité

      • Origine de l'autorité :

    Dans le 1er paragraphe, Diderot fait allusion à deux idées développées par les philosophes de ce siècle : la liberté et l'homme à l'état naturel.

    (l.1) : dès son postulat, Diderot affirme qu'il y a une absence d'autorité naturelle et met en place le principe d'égalité des Hommes associée à la notion de liberté : droit naturel de l'Homme.

    Formulation qui fait de l'idée, une idée très catégorique avec l'emploi de

    (l.1) « aucun »

    (l.1-2) « droit » répétition du mot qui accentue le fait que l'autorité n'est pas naturelle puisqu'elle vient d'un droit

    (l.2) « chaque individu »

    (l.6) « Toute autre autorité »

    Il y a ici une double formulation du postulat :

    • Une réfutation :(l.1) « aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres »

    • une affirmation : (l.2-3) « la liberté est un présent du ciel, et chaque individu de la même espèce a le droit d'en jouir aussitôt qu'il en jouit de la raison » a

    La source de l'autorité n'est pas naturelle et vient d'ailleurs.

    • L'autorité naturelle : l'autorité paternelle

    (l.3-4) «  Si la nature a établi quelque autorité, c'est la puissance paternelle » : Diderot admet que la nature a pu établir une autorité qui est celle du père de famille mais cette autorité est très vite limiter.

    (l.4) « mais » : connecteur logique qui oppose

    (l.4) « bornes »

    (l.5) « finirait »

    Il délimite particulièrement cette autorité dans le temps « aussitôt que les enfants seraient en état de se conduire ». Dès que l'enfant est adulte, il est capable de se gouverner lui-même et de ce fait, l'autorité paternelle cesse dès qu'elle n'est plus exercée par un père dans le cadre strictement familial.

    • L'autorité non naturelle :

    (l.6) « Toute autre autorité vient d'une autre origine que la nature » - Reprise de l'idée catégorique du départ, c'est à dire aucune existence d'une autorité naturelle.

    Il y a donc deux autres sources de l'autorité :

    • autorité par la force et la violence (illégitime)

    • autorité par le consentement, le contrat des peuples (légitime)

    Ces deux autorités proviennent de la société et des hommes (l.6à10).

    • Autorité par la force et la violence : autorité de faits (l.11à16)

    Diderot va dénoncer l'autorité par la force et la violence.

    Champ lexical de la violence :

    (l. 11) « la violence »

    (l.12) « la force »

    (l.12)  « commande »

    (l.13) « les plus forts »

    (l.14) « le joug »

    (l.15-16) « la loi du plus fort »

    Mise en évidence d'un rapport de force entre l'individu qui domine tous les autres et ceux qui sont dominés.

    (l.12) « celui qui » s'oppose à « ceux qui »

    Pour Diderot, cette autorité est contestable, autoritaire, arbitraire, illégitime, injuste et sans règles qui renvoient au mot « tyran » (l.16). Cette autorité a des limites qui découlent de sa nature même, c'est à dire de la force. Le rapport de force peut néanmoins s'inverser : Diderot évoque ici une situation de renversement politique.

    Le droit de renversement de système (l.15) démontre que Diderot réalise une antiphrase : il dit le contraire de ce qu'il pense, il ironise car une loi qui aboutirait à cela ne peut être une vraie loi.

    Il qualifie le pouvoir par la force d'  « usurpation » (l.11) terme très fort : cette autorité est régit par la loi du plus fort, personne n'est assez fort pour être sûr d'être toujours le plus fort.

    On peut aussi remarquer que Diderot abuse volontairement des termes de « droit » et « loi » car cette autorité n'est qu'un rapport sans contrat de réciprocité : forte antithèse avec (l.12) « qui commande » / (l.13) « obéissent »

    Cette autorité repose aussi sur un rapport d'instabilité avec l'insistance sur la durée :

    (l.11-12) « ne dure autant que »

    (l.13) « deviennent à leur tour »

    (l.14) « secouent »

    antithèse : (l.15) « fait » / (l.15) « défait »

    Pour Diderot, le tyran est celui qui tient son autorité de la force.

    L'universalité du texte permet à Diderot de renforcer sa critique contre la tyrannie.
    Ainsi, l'absolutisme se voit dans l'acquisition de la force par la violence. Dans le premier paragraphe, il y a une critique de toute forme d'autorité : c'est une chose usurpée. On remarque l'analogie entre "commander" (l.1) et "autorité" (.l4) et l'opposition entre "aucun homme" (l.1) et "autres" (l.2) : il y a une injustice, un homme commande les autres.
    Dès le second paragraphe, la puissance par la violence est condamnée : "usurpation" (l.12) et "ne…que" (l.13) renforcent cette idée. De plus, ce système est instable politiquement : Diderot reproche principalement cela car le renversement de pouvoir crée une instabilité ("autant….que" l.15 introduit une limitation). On note également un système de balancier entre "celui qui commande" (l.13) et "ceux qui obéissent" (l.14) : il y a un jeu de désignation des forces, grâce aux pronoms de démonstration ; cela montre bien le rapport de force en présence.
    Ainsi, le renouvellement de la tyrannie (ou retournement de situation) se fait dans un monde de non-droit car "aucun homme n'a reçu le droit de commander aux autres" (l.1).

    (l.17-20) Simple transition. Il y a des termes qui renvoient à :

    • l'autorité par la force

    (l.17) « violence »

    (l.18-19) «  ceux qu'on a soumis »

    (l.20) « tyran »

    • l'autorité par le consentement

    (l.17) « change de nature »

    (l.18) « du consentement exprès »

    (l.20) « prince »

    On passe d'un pouvoir illégitime à un pouvoir légitime : on passe d'une autorité par la force à une autorité par le consentement : le tyran devient un prince.

    Autorité par le consentement des peuples : (l.21-28)  autorité par le droit.

    Ce paragraphe est consacré à l'autorité avec le consentement des peuples. Cette autorité est celle à laquelle Diderot donne le plus d'importance.

    Diderot a l'espoir d'une situation future plus juste, il dresse le tableau d'une société plus idéale et synonyme de liberté :

    • grâce au consentement populaire avec le contrat

    • avec une réglementation des lois et des règles pour en fixer des limites et les rendre plus justes
    • par une limitation de l'autorité, que si elle est nécessaire, elle ne doit pas dépasser certaines bornes. Le pouvoir doit être (l.22) « utile à la société » et (l.23)  « avantageux à la république »

    L'autorité appartient au peuple et cette possession est inaliénable. Diderot légitime l'autorité par consentement en passant par Dieu.

    Une argumentation pour éviter la censure :

    Bien qu'athée, Diderot n'omet pas ans sa définition de l'autorité la présence de Dieu. Il semble préconiser une soumission totale de l'Homme à Dieu, une telle prise de position peut être assimilée à une précaution mais peut être aussi une remise en cause de l'appareil religieux et clérical, lié à la politique. Peut-être enfin, que Diderot puisqu'il ne croit pas en Dieu, tente de dire que la soumission totale à ce dernier n'existe pas.

    Mais Diderot ne dénonce pas ouvertement le système dans lequel il vit : il parle de la tyrannie au sens général. Il y a donc un jeu implicite : il fait l'éloge d'un système et la critique de tous les autres. En plus, personne ne peut critiquer sa thèse car il a pour seul maître Dieu (l.26). On ne peut le contredire car il utilise un argument des catholiques contre eux : "immédiat" (l29), dénonce l'inutilité du roi car "jaloux" et "ne perd point" (l.29) montrent que Dieu ne donne ses pouvoirs. Par contre, "mais" (l.33) introduit une concession : Diderot transmet, par le biais de Dieu, la "raison" (l.33). Il y a donc une opposition entre l'aveuglement et la raison, et la mesure et sans réserve : c'est une antithèse et un rythme binaire (cela permet l'équilibre de l'opposition). D'après Diderot, tout ce qu'il dit émane de Dieu.

    Champ lexical de la soumission à Dieu :

    (l.24) « entièrement »

    (l.24) « sans réserve »

    (l.25) « maître supérieur »

    Cette soumission montre une insistance sur le caractère exclusif de cette soumission.

    Caractéristiques de Dieu selon Diderot

    (l.26) « pouvoir immédiat sur la créature » créature = homme

    (l.27) « maître aussi jaloux qu'absolu » : Dieu a le pouvoir sur tout le monde.

    Ici, Dieu apparaît négativement : il n' y a qu'un seul maître et c'est Dieu et pas le roi souverain. I

    Implicitement, Diderot combat l'autorité de la monarchie absolue selon laquelle le monarque absolu a la totalité des pouvoirs. Diderot utilise Dieu pour nier l'existence de la monarchie absolue qui est soi disant basée sur « le droit divin » : il bénéficie de la caution de Dieu pour récurer l'Eglise.

    (l.27-28) « ne perd jamais de ses droits et ne les communique point »

    Diderot pense ici qu'aucun homme n'a les droits de Dieu. Chaque homme a ses propres droits mais qui ne doivent pas dépasser ou égaler ceux de Dieu.

    Selon le texte, Dieu existe et la liberté existe en venant de Dieu.

    (l.24-26) « l'homme ne peut ni se donner entièrement et sans réserve à un autre homme, parce qu'il a un maître supérieur au-dessus de tout, à qui il appartient tout entier »

    Diderot condamne cette attitude dans l'autorité par le consentement.

    On ne peut pas se soumettre entièrement à un autre homme car seul Dieu a le droit à cette soumission. C'est parce que l'Homme ne s'appartient pas qu'il ne peut pas appartenir à un autre homme. Il devrait y avoir un homme qui dirige tous les autres sans égaler « le créateur » (Dieu).

    C'est pour cela qu'il y a nécessité de limites pour éviter un autoritarisme excessif pour que le souverain ne soit pas un remplaçant de Dieu.

    Pour Diderot, toute soumission illimitée serait une offense à Dieu.

    Axes de lecture :

     

    I)Un raisonnement rigoureux

    La critique dans ce texte est solidement argumentée et un simple article d'encyclopédie peut devenir une vraie satire.

    1.  
      • Postulat 

    Diderot expose son postulat, sa thèse de réflexion au tout début de l'argumentation et l'exprime comme si c'était une vérité générale

    (l.1) Expression du postulat de Diderot : « Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander aux autres » : ton très affirmatif et catégorique, voire péremptoire : il conteste du pouvoir autoritaire et plaide pour la liberté.

    L'autorité est très liée à la notion de liberté. Les limites de l'autorité viennent du caractère véritable de la liberté. L'une et l'autre se définissant mutuellement.

    Pour Diderot, un homme naît libre et non sujet.

    « Aucun homme »: exclut la possibilité d'une personne même. Aucun homme ne saurait être légitime si son autorité ne provient de l'abandon librement consenti ou d'une partie de la liberté attachée à la nature humaine.

    1.  
      • Objectivité 

    Peu de pronoms personnels illustrant l'implication du narrateur, formules générales.

    Il veut envisager tous les cas possibles, il veut être exhaustif : "quelquefois" montre que Diderot examine les cas rares, et "qu'on examine bien…" suggère qu'il n'y a que deux solutions. L'article est donc ciblé, cadré.

    Diderot, pour renforcer sa thèse, la présente comme universelle.
    Ainsi, le pronom personnel "il" est dominant dans le texte. On note cependant la présence d'un pronom personnel "on" (l.7) : il désigne le narrateur et le locuteur tandis que celui (l.20) représente le tyran. Ce "je"' (l20) n'indique pas que le narrateur prend parti, mais montre qu'il prend part à l'analyse : il a un rôle d'intermédiaire. Ainsi, l'ensemble des pronoms personnels donne une dimension objective et une impression de neutralité à l'article.

    On note que le texte est majoritairement rédigé au présent de l'indicatif : il a une valeur de vérité générale. Cela insiste sur l'universalité du texte. De plus, des phrases explicites, déclaratives s'opposent avec des phrases longues constituées de propositions. Les phrases courtes sont placées en fin de paragraphe : elles ont une fonction de conclusion et marquent des constats forts. Cela renforce donc une logique de discours : Diderot martèle d'idées claires et non contestables.
    Cet article a donc une image de neutralité, de vérité universelle.

    • Progression visible de l'analyse avec des signes typographiques 

    L'article encyclopédique est partagé en 4 paragraphes qui constituent la marque apparente d'une pensée claire ; l'auteur a un souci d'organisation. La division du texte en paragraphes souligne les étapes du raisonnement argumentatif.

    1.  
      • Diderot nous expose :

    • (l.1-10) sa thèse et les origines de l'autorité 

    • (l.11-16) autorité naturelle : l'autorité paternelle :

    Le connecteur logique " si……..mais " (l. 3-4) induit un raisonnement concessif : Diderot introduit ainsi son point de vue doucement, tout en respectant celui de son adversaire. On remarque donc que " mais " (l4), "tout autre" (l.6) et "ou" (l.10) révèlent deux opinions qui s'opposent : Diderot présente le plan de son article.

    • (l.17-20) Le troisième paragraphe a une fonction de transition : "dont je vais parler" (l.20). On note ainsi le changement d'idée : Diderot aborde une nuance de l'autorité, il passe de la violence au contrat

    • (l.21-28) autorité non naturelle : autorité par la force et le consentement

    On peut remarquer que le 1er et le 2ème paragraphe, celui qui parle de l'autorité par la violence et le consentement début tout les deux par «  la puissance qui…. » : Diderot nous annonce ce dont il va parler : ce sont des phrases d'appel.

    Ainsi, Diderot commence à la base, la nature puis glisse vers l'autorité de la puissance, et enfin vers l'autorité de consentement : il progresse du négatif vers le positif, du provisoire vers le durable.


    On remarque aussi que Diderot a un esprit de démonstration.

    1.  
      • Connecteurs logiques 

    Dans un texte argumentatif les connecteurs logiques permettent de souligner les articulations de la pensée en rendant apparentes les étapes du raisonnement.

    (l.4) « mais »

    (l.19) « mais »

    (l.24) « car »

    (l. 3-5) « aussitôt »

    (l.13) « en sorte que »

    (l.18) « quelque fois »

    (l.25) « parce que »

    (l.15) « alors »

    On distingue différentes relations logiques :

    1.  
      • pour expliquer un phénomène : la cause et la conséquence 

      • pour enrichir l'argumentation : la comparaison, l'opposition, la concession et l'alternative
      • pour élargir l'argumentation : le but et l'hypothèse
      • pour mettre en ordre les idées : le classement, l'addition et la conclusion
      • pour illustrer : l'exemple et l'illustration.
    1.  
      • Champs lexical du raisonnement

    « raison » « suppose » « des conditions »

    II)Un texte engagé

    C'est un texte d'une grande audace où Diderot tente d'orienter la réflexion des lecteurs vers le rejet des régimes politiques autoritaire et surtout celui de la monarchie absolue.

    1.  
      • Dénonciation de l'autorité politique absolu 

    Au XVIII° siècle, Diderot n'est pas un libertin mais un philosophe engagé dans divers combats politiques, sociaux ou religieux. Dans cet article paru dans l'Encyclopédie, dont il fut l'un des grands collaborateurs, il critique plus spécialement la monarchie absolue qui fut à son apogée à la fin du 17°s. début du 18°. s avec Louis XIV : Diderot vivait dans ce contexte politique et le combattait implicitement pour éviter la censure.

    (l.26-27-28) « C'est Dieu dont le pouvoir est toujours immédiat sur la créature, maître aussi jaloux qu'absolu, qui ne perd jamais de ses droits et ne les communique point »

    Puisque Dieu est le maître absolu et que personne d'autre n'a ses droits, la monarchie absolue n'a lieu d'exister puisqu'elle repose sur le pouvoir divin : le monarque absolu se dit intermédiaire entre Dieu et le peuple.

    1.  
      • Style oratoire avec 

    • Des périodes : qui sont de phrases longues et rythmée avec plusieurs pauses secondaires, qui donne au discours un rythme et une ampleur qui traduisent le force de conviction du locuteur.

    Ex : (l.3-6) « si la nature a établi quelque autorité, c'est la puissance paternelle ; mais la puissance paternelle a ses bornes ; et dans l'état de la nature, elle finirait aussitôt que les enfants seraient en état de se conduire. » Longue phrase avec des pauses par les virgules et les points virgule.

    1.  
      • Un texte catégorique

    qui marque que l'auteur est engagé et qui est aussi une marque de certitude.

    En argumentant, le locuteur affirme sa certitude d'être dans le vrai ; il use d'expression qui traduisent son assurance, sa confiance dans ses idées comme

    Enfin, des modalisateurs suggèrent la certitude de Diderot dans sa thèse.

    (l.1) « aucun »

    (l.2) « chaque »

    (l.6) « toute autre autorité »

    (l.6-7) « qu'on examine bien »

    (l.7) « toujours »

    (l.22) « nécessairement »

    (l.26) « toujours »

    (l.27) « jamais »

    (l.28) « point »

    La conviction d'avoir raison s'affiche également dans les verbes d'obligation.

    (l.24) « l'homme ne peut, ni ne doit »

    1.  
      • Lexique péjoratif 

    « usurpation » « joug » « tyran »

    Conclusion :

    Diderot utilise la conviction puisqu'il fait appel au raisonnement pour convaincre le destinataire. Raisonnement rigoureux auquel il est difficile de répliquer et qui fait apparaître son point de vue au niveau des idées.

    Tout en se maintenant dans le cadre de l'article encyclopédique, Diderot met en place un discours, audacieux parce qu'il s'attaque au fondement de l'autorité politique du moment. La tonalité "objective" de l'article lui permet de développer une argumentation à la logique implacable qui, en retournant les arguments religieux de ses adversaires, lui permet de détruire la légitimité du monarque de droit divin, tout en lui substituant l'idée de liberté et de démocratie. La nature même de Dieu rendant impossible la tyrannie, l'homme se retrouve logiquement condamné à la liberté.

    Cet article de L'Encyclopédie définit l'autorité mais est aussi une critique de la monarchie absolue de droits divins. Le postulat de Diderot est que l'autorité n'est pas naturelle. Il existe deux sortes d'autorité : celle qui émane de la force et celle qui émane du consentement. C'est à cette dernière que Diderot donne le plus d'importance de manière à critiquer la monarchie française de l'époque. Cet article est construit très rigoureusement.
    Cette critique du pouvoir est également faite dans Lettres Persanes de Montesquieu.

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  • (A la demande de l'article precedent ) Voila le plan que nous avons eu en cours :

    I- Le theatre de Boulevard

    => scene de ménage
    => personnages designés par "Lui" "Elle" = personnages "types" mari jaloux, femme accusée (+autre homme) = trio traditionnel du theatre de Boulevard

    II- Une scene paradoxale

    => Tout le debut de la scene = mise en abime = theatre dans le theatre
    => Le personnage feminin a la fois acteur et spectateur de la scene offerte par son mari
    => elle predit la scene a suivre de la l34 a la l38
    => elle assure le role de metteur en scene en plaçant les objet pour son mari

    III- Exposition et action

    La peur des coups = piece breve sans actes ni scenes

    IV- Un comique de:

    a) situation

    b)gestes

    c)mots

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  • Est-ce quelqu'un pourrait publier cette lecture analytique s'il-vous-plaît, celle ci n'est présente sur aucun site internet...:s?

    4 commentaires
  • Le sujet de Français :

    Objet d'étude : 
    L’argumentation : convaincre, persuader et délibérer 

    Le sujet comprend : 
    Texte A - Fénelon, Les Aventures de Télémaque (1699), Septième livre 
    Texte B - Montesquieu, Lettres persanes (1721), Lettre XI
    Texte C - Voltaire, Candide (1759), chapitre XXX

    ÉCRITURE 

    I – Après avoir lu attentivement les textes du corpus, vous répondrez d'abord à la question suivante (4 points) : 
    Ces textes cherchent-ils seulement à nous dépayser ou ont-ils une autre visée ? Votre réponse se fondera sur quelques exemples précis. Elle devra être organisée et synthétique. 

    II – Vous traiterez ensuite, au choix, l’un des sujets suivants (16 points) : 
    1. Commentaire 
    Vous commenterez le texte de Fénelon (texte A). 

    2. Dissertation 
    En quoi l’évocation d’un monde très éloigné du sien permet-elle de faire réfléchir le lecteur sur la réalité qui l’entoure ? 
    Vous développerez votre argumentation en vous appuyant sur les textes du corpus, les œuvres que vous avez étudiées en classe et celles que vous avez lues. 

    3. Invention 
    Vous avez séjourné en Bétique. Déçu, vous décidez de partir. Ecrivez le discours d’adieu que vous prononcez devant les habitants.

    Le corrigé de Français, Bac ES :

    QUESTION
    Ces textes cherchent-ils seulement à nous dépayser ou ont-ils une autre visée ? Votre réponse se fondera sur quelques exemples précis. Elle devra être organisée et synthétique.

    Méthode :
    Après une courte introduction qui présente les textes, il est efficace de faire deux paragraphes : l’un discutant le dépaysement, l’autre se penchant sur l’autre visée de ces textes.
    Il fallait garder en mémoire l’objet d’étude concerné : « l’argumentation : convaincre, persuader et délibérer » afin de trouver facilement « l’autre visée ». Il s’agit évidemment d’une visée argumentative : ces textes essaient de nous convaincre !

    Pistes pour le dépaysement :
    - Textes A et B sont des « utopies » (des lieux qui n’existent pas) : la Bétique, les Troglodytes
    A opposer au texte C où l’on trouve des références réalistes « Constantinople », « oriental », « Turc ». Il est opportun de préciser, si vous le saviez, que Candide comporte également des utopies (l’Eldorado par exemple).
    - Il fallait ensuite montrer que même dans les textes utopiques on retrouve des références à un réel possible (le but des utopies étant de montrer une vision idéalisée de la société) : « La terre », « Les chemins », « Les montagnes » (texte A), la nature, les temples et troupeaux (texte B). On peut donc aisément se les imaginer car ils ressemblent à notre monde d’un point de vue du cadre de vie. Seules la morale, la philosophie et le style de vie y sont différents.

    Pistes pour la visée argumentative :
    - Présence de questions rhétoriques qui visent à convaincre le destinataire (texte A)
    - Des critiques implicites : le texte A est une critique indirecte de la société de consommation, le texte B de l’individualisme.
    - Un retour aux valeurs perdues : texte A (se recentrer sur l’essentiel), texte B (une société qui vit en osmose avec la Nature, terre nourricière, et qui partage, éloge de l’Autre), texte C (le culte du travail). 
    Il fallait veiller à citer des passages précis qui illustrent ces idées et, si possible, à analyser les citations.

     

    COMMENTAIRE

    I) UN CADRE SURPRENANT : LA BEOTIQUE
    Le lecteur est dépaysé car le texte bouscule ses références communes et ses valeurs. Pourtant certains éléments réalistes lui permettent de s’imaginer aisément l’histoire.
    - Ancrage réaliste
    - Eléments extraordinaires qui signalent que nous ne sommes pas dans le monde réel


    II) UNE DESCRIPTION ELOGIEUSE

    - Une utopie : un monde qui n’existe pas mais qui ressemble au monde réel. Le but de l’auteur est de tenter de prouver, par la fiction, qu’un monde meilleur est possible (= tentative de persuasion : appel à l’imaginaire et aux bons sentiments du lecteur)
    - Une description élogieuse de la Bétique : accumulations, champ lexical de l’abondance, modalisateurs qui signalent la perfection (« qui est toujours serein »), balancements positifs « vie simple et frugale » (le « et » a une valeur de « mais » ici).


    III) UNE CRITIQUE DU MONDE REEL
    Sous l’éloge du pays extraordinaire, il faut percevoir la critique indirecte de notre monde !

    - Une critique explicite à la fin par le biais des questions rhétoriques, la négation « aucun » / « aucune » qui oppose ce monde au monde où nous vivons. Cette critique est mise en valeur par le connecteur adversatif « Au contraire » qui tend à prouver que le mode de vie actuel (en dehors de la Bétique) est néfaste (les adjectifs péjoratifs s’enchaînent : « lâche », « jaloux », « noire envie », …).
    - Une critique implicite tout au long du texte : l’éloge de la Bétique cache une critique du monde contemporain (sous-entendue). Expl : « Ils n’estiment que ce qui sert véritablement aux besoins de l’homme » : l’insistance (restriction « que » + « véritablement ») suggère que c’est une façon particulière de faire.


    DISSERTATION

    En quoi l’évocation d’un monde très éloigné du sien permet-elle de faire réfléchir le lecteur sur la réalité qui l’entoure ?
    Vous développerez votre argumentation en vous appuyant sur les textes du corpus, les œuvres que vous avez étudiées en classe et celles que vous avez lues.
    Méthode : le sujet convie à réfléchir sur l’intérêt de la fiction comme détour pour réfléchir à notre condition. L’expression « un monde très éloigné » renvoie à la fois aux utopies (mondes inventés) et aux mondes réels éloignés (par le temps et l’espace).

    Proposition de plan :

    I) LE MONDE ELOIGNE COMME MODELE A SUIVRE

    - Le monde imaginaire puisqu’il est imaginé peut être parfait. La création d’utopies permet de forger des modèles de sociétés idéales auxquelles on peut se référer.
    - Les pays existants mais éloignés dans le temps ou/et dans l’espace ont toujours été l’objet de fantasmes plus ou moins vrais. Cela a donné lieu à des clichés, par exemple, le goût pour l’orientalisme (Candide, romans du XIXe, …). La société orientale est perçue comme positive par les occidentaux seulement parce que son mode de vie diffère du modèle occidental.
    - Le détour par la fiction, le récit imaginaire est plus plaisant pour le lecteur qui se laissera plus facilement persuadé que par un article purement argumentatif. Plaisir de l’histoire et des descriptions merveilleuses.


    II) LE MONDE ELOIGNE EST UN SUBTERFUGE POUR CRITIQUER LE MONDE ACTUEL

    - La création d’un monde utopique résulte de la conviction que le monde dans lequel on vit n’est pas satisfaisant
    - Il faut donc voir, sous l’éloge du monde utopique, la critique implicite de notre monde.


    III) LE DISCOURS OU LE REGARD DE L ETRANGER
    Finalement, ce qui est primordial n’est pas que le monde soit éloigné mais qu’un regard ou un discours étranger vienne poser un œil neuf sur nos us et coutumes. 
    Expl : Montesquieu, dans ses Lettres persanes, utilise le regard de deux persans sur Paris car ils sont les seuls à poser un regard objectif sur un pays qu’ils ne connaissent pas. Ils sont donc le relai de l’ironie de l’auteur : leur regard naïf permet de critiquer sans qu’un reproche puisse leur être fait. Si leur description est absurde est négative, c’est forcément la France qui est ainsi. Ce dispositif permet, en outre, de contourner la censure.

    Remarque : un plan en 2 parties est tout à fait acceptable !


    INVENTION
    Vous avez séjourné en Bétique. Déçu, vous décidez de partir ? Ecrivez le discours d’adieu que vous prononcez devant les habitants.

    Méthode : ce sujet fait appel à un genre bien particulier : le discours. Il ne fallait donc pas oublier les marques d’oralité puisque qu’il est destiné à être « prononcé » comme le sujet l’indique. Il fallait également penser à la visée argumentative de votre discours : vous tentez de convaincre les habitants par des arguments et des exemples précis (que vous pouviez récupérer en grande partie dans le corpus).
    Ce qu’il fallait éviter : un discours trop « écrit ». Il fallait absolument apporter une impression d’oral.

    Les contraintes que nécessitait la forme du discours :
    - Marques d’oralité (interruptions, exclamations, « Eh bien », « Ah ! » …)
    - Marques de subjectivité : Je, modalisateurs, vocabulaire péjoratif
    - Enonciation : guillemets (début/fin) qui signalent une prise de parole.
    - Argumentation : thèse, arguments, exemples précis qui montrent que vous savez utiliser le corpus.


     

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